Il s'agit d'un film expérimental dans lequel un poète converse avec une statue sans bras (interprétée par Lee Miller) qui lui conseille de plonger à travers le miroir afin de découvrir un autre monde (hôtel borgne, fumerie d'opium, maison de jeux). Quelques motifs surréalistes parsèment l'oeuvre : le miroir liquide, l'oeil dans un trou de serrure, la main sans corps qui tend un revolver à travers le mur et évidemment la statue-mannequin qui parle avec les lèvres et le visage de Lee Miller.
Cependant, Jean Cocteau, pourtant produit par le vicomte de Noailles comme avant lui Bunuel et tous les surréalistes, refuse de définir son oeuvre comme telle. Il y voit plutôt ses propres rêveries et visions poétiques qui participent davantage du "merveilleux" que du Surréalisme. Cette première incursion du poète dans le cinéma le conduira à créer "La Belle et la Bête" (1946), "Orphée" (1950), puis "Le Testament d'Orphée"(1960).
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